B2 Nous allons résoudre le problème du changement climatique !
Notre maison brûle. Le changement climatique rapide déstabilise notre monde. Il semble que nos émissions ne diminueront pas assez vite pour éviter un réchauffement excessif et que nous pourrions bientôt atteindre des points de basculement qui entraîneront l'effondrement des écosystèmes et de notre civilisation.
Alors que les scientifiques, les militants et la jeune génération appellent à l'action, il semble que la plupart des politiciens ne soient pas déterminés à agir réellement, tandis que l'industrie des combustibles fossiles continue de s'opposer au changement.
Apparemment, l'humanité ne parvient pas à surmonter sa cupidité et son obsession du profit à court terme pour se sauver elle-même. Pour beaucoup, l'avenir est donc sombre et sans espoir. Les jeunes se sentent particulièrement tangueux et déprimés. Au lieu d'envisager une vie regorgeant de chance à saisir, ils se demandent s'ils auront un avenir, ou s'ils doivent mettre des enfants au monde. C'est une époque de malheur et de désespoir, et abandonner semble être la seule chose censée à faire.
Mais ce n'est pas vrai. Vous n'êtes pas condamnés. L'humanité n'est pas condamnée. Malgré la gravité de la situation, on peut observer des tendances positives depuis des années. Et il y a enfin de bonnes nouvelles et une voie claire vers nos objectifs collectifs en matière de protection de l'environnement.
Bienvenue à notre Ted Talk. Regardez cette vidéo jusqu'au bout, consultez ensuite nos sources détaillées pour en savoir plus.
Bien, commençons par le plus effrayant.
Annuler l'apocalypse.
L'une des idées les plus répandues sur le changement climatique est qu'il s'agit d'une menace existentielle. La fin de la civilisation humaine est peut-être même la grande extinction. Et que c'est pratiquement inévitable aujourd'hui. Mais qu'en dit la science ? En 2022, la température moyenne mondiale avait augmenté de 1,2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle. Limiter le réchauffement à 1,5 degrés était l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, mais il est peu probable que nous l'atteignions. Avec le réchauffement actuel, les régions chaudes seront plus chaudes. Les endroits humides plus humides et le danger et la force des phénomènes météorologiques extrêmes augmentent de manière importante. Avec un réchauffement de plus de 2 degrés, ces phénomènes deviendront plus extrêmes. Les phénomènes météorologiques extrêmes seront plus fréquents et davantage d'écosystèmes seront soumis à des pressions importantes. Certains ne survivront pas. À 3 degrés, d'importantes régions, en particulier dans les pays en développement, pourraient ne plus pouvoir nourrir leur population. Les vagues de chaleur deviendront un problème majeur. D'importants systèmes naturels s'effondreront. L'ampleur et la fréquence des ouragans, des incendies et des sécheresses augmenteront encore et causeront des milliards de dollars de dégâts. Les régions pauvres et les agriculteurs de subsistance seront les plus durement touchés. Des centaines de millions de personnes devront quitter leur foyer. Entre 4 et 8 degrés, l'apocalypse commence. La Terre devient une serre et les choses changent si rapidement qu'elles risquent de ne plus pouvoir supporter la population humaine trop nombreuse. Des milliards de personnes pourraient périr, laissant les autres sur une planète étrangère hostile.
Il y a 10 ans, par manque d'actions et de perspectives, de perspectives, de nombreux scientifiques ont supposé qu'un monde à plus de 4 degrés était inévitable et une grande partie de la communication publique s'est concentrée là-dessus. Heureusement, il est bien moins probable que ce scénario devienne réalité. Si les politiques climatiques actuelles stagnent, il est probable que le réchauffement atteigne 3 degrés d'ici 2100. C'est effrayant, tragique et loin d'être acceptable.
Mais C'est en fait une bonne nouvelle. Pourquoi ?
Au cours des dix dernières années, nous avons assez progressé pour que la majorité des scientifiques pense que l'apocalypse a probablement été évitée. Bien que les risques restent élevés, nous pouvons affirmer avec une certaine assurance que l'humanité s'en sortira. La civilisation devra peut-être changer, mais elle perdurera. D'où la question suivante. Qu'est-ce qui a changé au cours des dix dernières années et est-ce vraiment une bonne nouvelle ?
Le changement invisible.
Vous connaissez probablement cette histoire. La dernière décennie a été un immense échec pour les politiques climatiques. Au lieu d'adopter des lois complètes et contraignantes qui réduiraient drastiquement les émissions, nous n'avons rien fait. Une décennie perdue où les résultats négatifs se sont succédés. C'est vrai et c'est l'une des raisons pour lesquelles tant de gens abandonnent. Mais ce n'est pas tout. Malgré l'absence de politiques climatiques et les campagnes de désinformation menées par les industries des combustibles fossiles, de nombreux progrès ont été accomplis. Revenons 20 ans en arrière pour comprendre la situation. Entre 2000 et 2010, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 24 % soit trois fois plus que lors de la décennie précédente. Les subventions accordées aux combustibles fossiles pour promouvoir la croissance économique ont généré une consommation accrue. Pour les pays comme la Chine et l'Inde, le charbon était le combustible le moins cher, tandis que les pays riches n'ont pas d'intérêt à changer leurs habitudes. En 2010, beaucoup s'attendaient à ce que la tendance perdure, au lieu de réduire l'utilisation des combustibles fossiles, leur consommation allait augmenter. La décennie suivante s'est pourtant révélée très différente. Tout d'abord, la combustion du charbon dans les pays émergents comme l'Inde a ralenti ou s'est stabilisée, tout comme en Chine. Et elle a chuté dans les pays riches comme le Royaume-Uni et les États-Unis. Depuis 2015, les 3/4 des projets de centrale au charbon ont été annulés et 44 pays se sont engagés à ne plus en construire. Il y a 10 ans, cela aurait été un peu pieux, mais aujourd'hui nous voyons que le charbon vit ses derniers jours. Il n'est tout simplement plus compétitif. Les technologies dont nous pensions qu'elles resteraient coûteuses sont rapidement arrivées à maturité. L'électricité renouvelable a connu des progrès fulgurants. En 10 ans, l'énergie éolienne est devenue 3 fois moins chère. L'électricité solaire est aujourd'hui 10 fois moins chère. Moins chère qu'une centrale au charbon ou électrique qui fonctionnent au combustible fossile, malgré les subventions et l'infrastructure mondiale qui soutiennent ces combustibles. On produit aujourd'hui 25 fois plus d'électricité solaire et près de 5 fois plus d'électricité éolienne qu'il y a 10 ans.
Mais c'est loin d'être suffisant. L'un des principaux obstacles est la variabilité de la production d'électricité. Pour être fiable, les énergies renouvelables ont besoin d'une grande capacité de stockage, comme des batteries coûteuses. Le prix des batteries a baissé de 97% au cours des 30 dernières années. Et de 60% au cours des 10 dernières années, ce qui profitera à toutes sortes de technologies vertes, comme les voitures électriques. Très bien, mais la dernière vidéo de tout simplement sur le climat ne disait-elle pas que même si l'éolien et le solaire sont bien sympas, ce qu'il nous faut, c'est une transition fondamentale de notre système industriel mondial ? Oui, mais heureusement, le changement ne se limite pas au secteur de l'énergie. Dans l'ensemble de l'économie, on s'efforce d'améliorer les technologies actuelles pour réduire les émissions. Nous remplissons rapidement les vieilles ampoules à incandescence par des LED dix fois plus efficaces. En 2020, environ sept voitures neuves sur dix en Norvège étaient électriques ou hybrides. En 2021, c'était déjà huit sur dix. Et la liste va du chauffage électrique à l'isolation, en passant par les navires qui circulent à demi-vitesse pour économiser du carburant. Des scientifiques, des ingénieurs et des entrepreneurs tentent de résoudre des aspects du changement climatique. L'ingéniosité humaine est mise à contribution pour résoudre ce problème et de plus en plus de personnes décident de faire de la prévention du changement climatique rapide une priorité. Des solutions pour produire du ciment, de l'électronique et de l'acier à faible teneur en carbone et des innovations comme la viande artificielle et le captage de carbone se développent. Plus nous déployons ces technologies, plus les technologies nouvelles et améliorées seront bon marché. Plus elles seront bon marché, plus les gens les utiliseront, etc. L'impact est déjà perceptible. La production nationale de CO2 des pays riches diminue sans récession majeure. Depuis l'an 2000, Lue, dans son ensemble, affiche une baisse de 21%. L'Italie 28%, le Royaume-Uni 35%, le Danemark 43%. La meilleure nouvelle est peut-être que les émissions ne sont plus forcément liées à la croissance économique. Par le passé, il s'agissait d'une terrible vérité. Pour s'enrichir, il fallait émettre davantage. Cela a donné lieu à d'apres discussions entre les pays en développement et les pays développés sur l'équité de la réduction des émissions. Mais nous avons constaté qu'il était possible d'accroître la prospérité sans augmenter les émissions. En République check, les émissions ont baissé de 13% alors que le PIB a augmenté de 27%. La France a réduit ses émissions de CO2 de 14%, tout en augmentant son PIB de 15%. La Roumanie a connu une baisse de 8% et une croissance de 35%. Et même la plus grande économie du monde, les États-Unis, a réduit ses émissions de 4%, tout en augmentant son PIB de 26%. Certains diront que c'est un tour de passe-passe. Les pays riches exportent leurs émissions vers les pays plus pauvres en délocalisant les activités polluantes de leur économie. Mais même en tenant compte de toutes les exportations, les chiffres restent positifs. Il ne s'agit plus de choisir entre la prospérité et le climat, comme cela semblait être le cas il y a dix ans. Si les pays riches investissent dans le domaine, les pays en développement en profiteront, car ils peuvent les adopter à un moindre coût. Cela leur permet de sauter la majeure partie de la phase de fortes émissions. Nous en sommes au point où ne pas décarboner est une mauvaise décision commerciale.
Et nous n'avons même pas encore parlé de solutions telles que le captage du carbone. En 2000, cette technologie n'existait pas vraiment. En 2022, cette technologie existe et éliminer une tonne de CO2 de l'atmosphère coûte environ 600 dollars. Au fur et à mesure que les investissements affluent et que la technologie se développe, il est probable que ces coûts chutent au cours des prochaines décennies.
Alors, est-ce qu'on peut dire que tout va bien ? Ne nous emballons pas. Tous ces processus sont formidables, mais pas assez rapides. Nous en faisons encore trop peu et la technologie ne résoudra pas tout par magie. Nous devons utiliser moins de ressources et les utiliser plus longtemps, concevoir des biens de consommation réparables et durables, et réduire nos besoins en énergie. Notre infrastructure, notre agriculture et nos villes doivent être améliorées. Le chemin est encore long, notamment pour faire appliquer les bonnes politiques. Mais pour la première fois, quelques tendances pointent dans la bonne direction. Si tout cela a été réalisé sans un soutien financier et politique approprié, et malgré le lobbying des combustibles fossiles, imaginez ce que l'humanité peut faire lorsque le changement climatique recevra enfin l'attention politique et le financement dont il a besoin. Est-il possible de reprendre l'espoir ? La situation est toujours aussi grave et désastreuse. Alors à quoi bon se concentrer sur ce côté de l'histoire ?
Le piège du désespoir.
Le changement climatique peut sembler accablant et assombrir notre avenir. La tristesse et le désespoir que ressentent de nombreuses personnes sont réelles et très destructeurs car ils provoquent l'apathie. Une apathie qui ne sert que l'industrie des combustibles fossiles qui continue de retarder le changement. D'une certaine manière, ils ont fait du désespoir une arme. Nous en sommes à la phase 4 du débat public sur les mesures à prendre rapidement. La phase 1 était "Le changement climatique n'est pas réel". La phase 2 était "Le changement climatique est réel mais n'est pas causé par l'homme". La phase 3 était "Il peut être causé par l'homme mais il n'est pas si grave". La phase 4 est "Il ne peut plus être évité". Nous sommes condamnés, quelles que soit nos actions. Si nous voulons que le monde change, nous devons d'abord croire que le changement est possible. Or, nous disposons de nombreuses preuves que c'est le cas. Les changements apportés à notre système industriel gagnent en importance. La technologie s'améliore, le climat est devenu une question clé de nombreuses élections libres. De plus en plus de jeunes gens accèdent à des postes influents, accordent la priorité au climat et travaillent à de nouvelles solutions. En 2022, la plupart des gouvernements ne se contentent pas de reconnaître l'existence du changement climatique, mais fixent leurs propres objectifs en matière d'émission net 0. Les résultats d'années de lutte acharnée sont désormais clairement visibles. La pression doit continuer à s'accroître pour que les promesses faites aujourd'hui soient réellement tenues. Le désespoir climatique équivaut à baisser les bras alors qu'il est encore possible d'éviter le pire et d'atténuer la plupart des effets néfastes, d'apporter des changements à temps pour mieux nous adapter et d'empêcher les plus pauvres de souffrir. C'est pourquoi le désespoir et l'apathie sont si dangereux. Si la dernière décennie a montré quelque chose, c'est que des progrès ont été accomplis, que des progrès sont en cours et que les scénarios catastrophes ne sont que des prédictions et pas notre destin. Si l'on considère les bases des politiques mondiales actuelles, nous vivrons dans un monde à 3 degrés supplémentaires. Nous devons maintenant prouver à nouveau que les prévisions sont fausses, malgré la gravité et l'urgence de la situation. Nous devons transformer ces 3 degrés en 2 degrés et voir quoi faire ensuite.
Pour cela, nous avons besoin d'espoir. Et nous espérons vous en avoir donné aujourd'hui. Au moins un peu. La situation est sérieuse, mais votre avenir n'est pas perdu. Vous pouvez avoir des enfants sans les condamner ou condamner le monde. Agir aujourd'hui en vaut la peine. Et malgré les puissantes industries qui font tout pour inverser la tendance, la société est en train de changer. Si vous avez besoin d'éléments plus concrets sur ce que vous pouvez faire à titre personnel, nous travaillons sur une vidéo qui en parlera plus en détail. les tailles. L'inactivité et le désespoir sont les seuls atouts qui restent aux puissances qui luttent contre le changement. Ne les laissez pas gagner.
Alors que les scientifiques, les militants et la jeune génération appellent à l'action, il semble que la plupart des politiciens ne soient pas déterminés à agir réellement, tandis que l'industrie des combustibles fossiles continue de s'opposer au changement.
Apparemment, l'humanité ne parvient pas à surmonter sa cupidité et son obsession du profit à court terme pour se sauver elle-même. Pour beaucoup, l'avenir est donc sombre et sans espoir. Les jeunes se sentent particulièrement tangueux et déprimés. Au lieu d'envisager une vie regorgeant de chance à saisir, ils se demandent s'ils auront un avenir, ou s'ils doivent mettre des enfants au monde. C'est une époque de malheur et de désespoir, et abandonner semble être la seule chose censée à faire.
Mais ce n'est pas vrai. Vous n'êtes pas condamnés. L'humanité n'est pas condamnée. Malgré la gravité de la situation, on peut observer des tendances positives depuis des années. Et il y a enfin de bonnes nouvelles et une voie claire vers nos objectifs collectifs en matière de protection de l'environnement.
Bienvenue à notre Ted Talk. Regardez cette vidéo jusqu'au bout, consultez ensuite nos sources détaillées pour en savoir plus.
Bien, commençons par le plus effrayant.
Annuler l'apocalypse.
L'une des idées les plus répandues sur le changement climatique est qu'il s'agit d'une menace existentielle. La fin de la civilisation humaine est peut-être même la grande extinction. Et que c'est pratiquement inévitable aujourd'hui. Mais qu'en dit la science ? En 2022, la température moyenne mondiale avait augmenté de 1,2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle. Limiter le réchauffement à 1,5 degrés était l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, mais il est peu probable que nous l'atteignions. Avec le réchauffement actuel, les régions chaudes seront plus chaudes. Les endroits humides plus humides et le danger et la force des phénomènes météorologiques extrêmes augmentent de manière importante. Avec un réchauffement de plus de 2 degrés, ces phénomènes deviendront plus extrêmes. Les phénomènes météorologiques extrêmes seront plus fréquents et davantage d'écosystèmes seront soumis à des pressions importantes. Certains ne survivront pas. À 3 degrés, d'importantes régions, en particulier dans les pays en développement, pourraient ne plus pouvoir nourrir leur population. Les vagues de chaleur deviendront un problème majeur. D'importants systèmes naturels s'effondreront. L'ampleur et la fréquence des ouragans, des incendies et des sécheresses augmenteront encore et causeront des milliards de dollars de dégâts. Les régions pauvres et les agriculteurs de subsistance seront les plus durement touchés. Des centaines de millions de personnes devront quitter leur foyer. Entre 4 et 8 degrés, l'apocalypse commence. La Terre devient une serre et les choses changent si rapidement qu'elles risquent de ne plus pouvoir supporter la population humaine trop nombreuse. Des milliards de personnes pourraient périr, laissant les autres sur une planète étrangère hostile.
Il y a 10 ans, par manque d'actions et de perspectives, de perspectives, de nombreux scientifiques ont supposé qu'un monde à plus de 4 degrés était inévitable et une grande partie de la communication publique s'est concentrée là-dessus. Heureusement, il est bien moins probable que ce scénario devienne réalité. Si les politiques climatiques actuelles stagnent, il est probable que le réchauffement atteigne 3 degrés d'ici 2100. C'est effrayant, tragique et loin d'être acceptable.
Mais C'est en fait une bonne nouvelle. Pourquoi ?
Au cours des dix dernières années, nous avons assez progressé pour que la majorité des scientifiques pense que l'apocalypse a probablement été évitée. Bien que les risques restent élevés, nous pouvons affirmer avec une certaine assurance que l'humanité s'en sortira. La civilisation devra peut-être changer, mais elle perdurera. D'où la question suivante. Qu'est-ce qui a changé au cours des dix dernières années et est-ce vraiment une bonne nouvelle ?
Le changement invisible.
Vous connaissez probablement cette histoire. La dernière décennie a été un immense échec pour les politiques climatiques. Au lieu d'adopter des lois complètes et contraignantes qui réduiraient drastiquement les émissions, nous n'avons rien fait. Une décennie perdue où les résultats négatifs se sont succédés. C'est vrai et c'est l'une des raisons pour lesquelles tant de gens abandonnent. Mais ce n'est pas tout. Malgré l'absence de politiques climatiques et les campagnes de désinformation menées par les industries des combustibles fossiles, de nombreux progrès ont été accomplis. Revenons 20 ans en arrière pour comprendre la situation. Entre 2000 et 2010, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 24 % soit trois fois plus que lors de la décennie précédente. Les subventions accordées aux combustibles fossiles pour promouvoir la croissance économique ont généré une consommation accrue. Pour les pays comme la Chine et l'Inde, le charbon était le combustible le moins cher, tandis que les pays riches n'ont pas d'intérêt à changer leurs habitudes. En 2010, beaucoup s'attendaient à ce que la tendance perdure, au lieu de réduire l'utilisation des combustibles fossiles, leur consommation allait augmenter. La décennie suivante s'est pourtant révélée très différente. Tout d'abord, la combustion du charbon dans les pays émergents comme l'Inde a ralenti ou s'est stabilisée, tout comme en Chine. Et elle a chuté dans les pays riches comme le Royaume-Uni et les États-Unis. Depuis 2015, les 3/4 des projets de centrale au charbon ont été annulés et 44 pays se sont engagés à ne plus en construire. Il y a 10 ans, cela aurait été un peu pieux, mais aujourd'hui nous voyons que le charbon vit ses derniers jours. Il n'est tout simplement plus compétitif. Les technologies dont nous pensions qu'elles resteraient coûteuses sont rapidement arrivées à maturité. L'électricité renouvelable a connu des progrès fulgurants. En 10 ans, l'énergie éolienne est devenue 3 fois moins chère. L'électricité solaire est aujourd'hui 10 fois moins chère. Moins chère qu'une centrale au charbon ou électrique qui fonctionnent au combustible fossile, malgré les subventions et l'infrastructure mondiale qui soutiennent ces combustibles. On produit aujourd'hui 25 fois plus d'électricité solaire et près de 5 fois plus d'électricité éolienne qu'il y a 10 ans.
Mais c'est loin d'être suffisant. L'un des principaux obstacles est la variabilité de la production d'électricité. Pour être fiable, les énergies renouvelables ont besoin d'une grande capacité de stockage, comme des batteries coûteuses. Le prix des batteries a baissé de 97% au cours des 30 dernières années. Et de 60% au cours des 10 dernières années, ce qui profitera à toutes sortes de technologies vertes, comme les voitures électriques. Très bien, mais la dernière vidéo de tout simplement sur le climat ne disait-elle pas que même si l'éolien et le solaire sont bien sympas, ce qu'il nous faut, c'est une transition fondamentale de notre système industriel mondial ? Oui, mais heureusement, le changement ne se limite pas au secteur de l'énergie. Dans l'ensemble de l'économie, on s'efforce d'améliorer les technologies actuelles pour réduire les émissions. Nous remplissons rapidement les vieilles ampoules à incandescence par des LED dix fois plus efficaces. En 2020, environ sept voitures neuves sur dix en Norvège étaient électriques ou hybrides. En 2021, c'était déjà huit sur dix. Et la liste va du chauffage électrique à l'isolation, en passant par les navires qui circulent à demi-vitesse pour économiser du carburant. Des scientifiques, des ingénieurs et des entrepreneurs tentent de résoudre des aspects du changement climatique. L'ingéniosité humaine est mise à contribution pour résoudre ce problème et de plus en plus de personnes décident de faire de la prévention du changement climatique rapide une priorité. Des solutions pour produire du ciment, de l'électronique et de l'acier à faible teneur en carbone et des innovations comme la viande artificielle et le captage de carbone se développent. Plus nous déployons ces technologies, plus les technologies nouvelles et améliorées seront bon marché. Plus elles seront bon marché, plus les gens les utiliseront, etc. L'impact est déjà perceptible. La production nationale de CO2 des pays riches diminue sans récession majeure. Depuis l'an 2000, Lue, dans son ensemble, affiche une baisse de 21%. L'Italie 28%, le Royaume-Uni 35%, le Danemark 43%. La meilleure nouvelle est peut-être que les émissions ne sont plus forcément liées à la croissance économique. Par le passé, il s'agissait d'une terrible vérité. Pour s'enrichir, il fallait émettre davantage. Cela a donné lieu à d'apres discussions entre les pays en développement et les pays développés sur l'équité de la réduction des émissions. Mais nous avons constaté qu'il était possible d'accroître la prospérité sans augmenter les émissions. En République check, les émissions ont baissé de 13% alors que le PIB a augmenté de 27%. La France a réduit ses émissions de CO2 de 14%, tout en augmentant son PIB de 15%. La Roumanie a connu une baisse de 8% et une croissance de 35%. Et même la plus grande économie du monde, les États-Unis, a réduit ses émissions de 4%, tout en augmentant son PIB de 26%. Certains diront que c'est un tour de passe-passe. Les pays riches exportent leurs émissions vers les pays plus pauvres en délocalisant les activités polluantes de leur économie. Mais même en tenant compte de toutes les exportations, les chiffres restent positifs. Il ne s'agit plus de choisir entre la prospérité et le climat, comme cela semblait être le cas il y a dix ans. Si les pays riches investissent dans le domaine, les pays en développement en profiteront, car ils peuvent les adopter à un moindre coût. Cela leur permet de sauter la majeure partie de la phase de fortes émissions. Nous en sommes au point où ne pas décarboner est une mauvaise décision commerciale.
Et nous n'avons même pas encore parlé de solutions telles que le captage du carbone. En 2000, cette technologie n'existait pas vraiment. En 2022, cette technologie existe et éliminer une tonne de CO2 de l'atmosphère coûte environ 600 dollars. Au fur et à mesure que les investissements affluent et que la technologie se développe, il est probable que ces coûts chutent au cours des prochaines décennies.
Alors, est-ce qu'on peut dire que tout va bien ? Ne nous emballons pas. Tous ces processus sont formidables, mais pas assez rapides. Nous en faisons encore trop peu et la technologie ne résoudra pas tout par magie. Nous devons utiliser moins de ressources et les utiliser plus longtemps, concevoir des biens de consommation réparables et durables, et réduire nos besoins en énergie. Notre infrastructure, notre agriculture et nos villes doivent être améliorées. Le chemin est encore long, notamment pour faire appliquer les bonnes politiques. Mais pour la première fois, quelques tendances pointent dans la bonne direction. Si tout cela a été réalisé sans un soutien financier et politique approprié, et malgré le lobbying des combustibles fossiles, imaginez ce que l'humanité peut faire lorsque le changement climatique recevra enfin l'attention politique et le financement dont il a besoin. Est-il possible de reprendre l'espoir ? La situation est toujours aussi grave et désastreuse. Alors à quoi bon se concentrer sur ce côté de l'histoire ?
Le piège du désespoir.
Le changement climatique peut sembler accablant et assombrir notre avenir. La tristesse et le désespoir que ressentent de nombreuses personnes sont réelles et très destructeurs car ils provoquent l'apathie. Une apathie qui ne sert que l'industrie des combustibles fossiles qui continue de retarder le changement. D'une certaine manière, ils ont fait du désespoir une arme. Nous en sommes à la phase 4 du débat public sur les mesures à prendre rapidement. La phase 1 était "Le changement climatique n'est pas réel". La phase 2 était "Le changement climatique est réel mais n'est pas causé par l'homme". La phase 3 était "Il peut être causé par l'homme mais il n'est pas si grave". La phase 4 est "Il ne peut plus être évité". Nous sommes condamnés, quelles que soit nos actions. Si nous voulons que le monde change, nous devons d'abord croire que le changement est possible. Or, nous disposons de nombreuses preuves que c'est le cas. Les changements apportés à notre système industriel gagnent en importance. La technologie s'améliore, le climat est devenu une question clé de nombreuses élections libres. De plus en plus de jeunes gens accèdent à des postes influents, accordent la priorité au climat et travaillent à de nouvelles solutions. En 2022, la plupart des gouvernements ne se contentent pas de reconnaître l'existence du changement climatique, mais fixent leurs propres objectifs en matière d'émission net 0. Les résultats d'années de lutte acharnée sont désormais clairement visibles. La pression doit continuer à s'accroître pour que les promesses faites aujourd'hui soient réellement tenues. Le désespoir climatique équivaut à baisser les bras alors qu'il est encore possible d'éviter le pire et d'atténuer la plupart des effets néfastes, d'apporter des changements à temps pour mieux nous adapter et d'empêcher les plus pauvres de souffrir. C'est pourquoi le désespoir et l'apathie sont si dangereux. Si la dernière décennie a montré quelque chose, c'est que des progrès ont été accomplis, que des progrès sont en cours et que les scénarios catastrophes ne sont que des prédictions et pas notre destin. Si l'on considère les bases des politiques mondiales actuelles, nous vivrons dans un monde à 3 degrés supplémentaires. Nous devons maintenant prouver à nouveau que les prévisions sont fausses, malgré la gravité et l'urgence de la situation. Nous devons transformer ces 3 degrés en 2 degrés et voir quoi faire ensuite.
Pour cela, nous avons besoin d'espoir. Et nous espérons vous en avoir donné aujourd'hui. Au moins un peu. La situation est sérieuse, mais votre avenir n'est pas perdu. Vous pouvez avoir des enfants sans les condamner ou condamner le monde. Agir aujourd'hui en vaut la peine. Et malgré les puissantes industries qui font tout pour inverser la tendance, la société est en train de changer. Si vous avez besoin d'éléments plus concrets sur ce que vous pouvez faire à titre personnel, nous travaillons sur une vidéo qui en parlera plus en détail. les tailles. L'inactivité et le désespoir sont les seuls atouts qui restent aux puissances qui luttent contre le changement. Ne les laissez pas gagner.